Le Burkina Faso a vu son espoir de Mondial s’envoler. Deuxièmes de leur groupe avec 21 points, les Étalons ont longtemps cru aux barrages, mais le dénouement leur a été fatal. Sous la direction de l’entraîneur Brama Traoré, l’espoir s’est effondré dans les ultimes minutes.
Le quatrième but nigérian, inscrit par Franck Onyeka contre le Bénin à la 90e minute, a définitivement scellé l’élimination du Burkina Faso de la course au Mondial. Plutôt que de s’attarder sur la déception du terrain, c’est un changement de règle qui est au cœur des critiques.
Après le désistement de l’Érythrée, la FIFA et la CAF ont dû adapter le système de qualification pour les barrages, qui comptaient quatre places à attribuer. Désormais, pour départager les équipes classées deuxièmes, les points gagnés face à la formation la plus faible de chaque groupe ne sont plus pris en compte dans le calcul.
Une modification qui a eu des conséquences directes, favorisant notamment les Lions Indomptables camerounais et les Super Eagles nigérians au détriment d’autres nations comme le Burkina Faso ou Madagascar.
Le défenseur latéral burkinabé, Steeve Yago, n’a pas mâché ses mots face à ce revirement. Selon l’ancien joueur du Havre et de Caen sur ses réseaux sociaux, cette évolution du système de classification est tout simplement « incompréhensible ».
Tu gagnes tes matchs contre l’équipe la plus faible de ton groupe. Et pourtant, c’est le Nigeria qui passe devant toi… alors qu’eux n’ont même pas battu le Zimbabwe, dernier de leur groupe ! Apparemment, battre le dernier, c’est devenu trop “mainstream”
Yago, dont la carrière approche de la fin, a même promis de s’intéresser de plus près à la gouvernance du football :
Ma carrière touche bientôt à sa fin. Je vais bientôt étudier le terrain pour vous critiquer comme il se doit.
Fin du rêve pour le Burkina Faso, malgré les réclamations. Le Nigeria, lui, ne s’arrête pas là : direction les barrages contre le Gabon, avec en ligne de mire une septième aventure en Coupe du monde.