Aujourd'hui,
URGENT
Covid-19: la vaccination des Burkinabè débutera dans la première semaine de juin 2021.
Santé : un premier lot de 115.000 doses de vaccins contre la Covid-19 est arrivé au Burkina Faso. 
Oudalan: les populations de Tin Akof se réfugient près du camp militaire après une attaque terroriste. 
Santé: l'OMS valide le vaccin chinois Sinopharm pour usage d'urgence contre la Covid-19. 
Sécurité alimentaire: le CILSS prévoit une saison pluvieuse humide pour la campagne agricole 2021-2022. 
Coopération: le président Xi Jinping réaffirme l’engagement de la Chine en faveur de la solidarité et de la coopération avec l’Afrique.
Politique: Alassane Bala Sakandé rejette un appel de jeunes pour sa candidature à la présidentielle 2025. 
Somalie: l’Union africaine a nommé l’ancien président du Ghana, John Mahama, au poste de Haut représentant. 
Football: la CAF décide du report des éliminatoires de la Coupe du monde de la Fifa Qatar 2022.
Yako : un enfant de près de 14 ans s’est donné la mort jeudi, par pendaison au secteur n°4 de Yako (AIB).  

TRIBUNE

Les incessantes attaques terroristes auxquelles le Burkina Faso est confronté depuis 2015 ont amené le pays à se doter d’une politique de sécurité nationale dont l’élaboration a été inclusive. Ce document vient combler un grand vide juridique. Il faut maintenant réunir les conditions nécessaires de son opérationnalisation. Le temps presse. Les terroristes doivent être boutés hors du pays. Les fils et filles du Burkina Faso, réconciliés et animés d’une même fibre patriotique,  doivent œuvrer résolument pour un avenir radieux du pays. 

 « Faire du Burkina Faso à l’horizon 2050, une nation paisible, stable, unie et prospère, qui garantit une protection optimale de ses intérêts fondamentaux, assure la sécurité de ses institutions et promeut la sécurité humaine de ses citoyens ». Telle est la vision de la politique de sécurité nationale.

La matérialisation de cette vision repose sur 03 conditions : un État stable qui assume pleinement ses obligations régaliennes, une sécurité humaine satisfaisante pour les générations présentes et futures, une protection optimale des intérêts fondamentaux de la Nation. La sécurité nationale prend en compte d’une part l’ensemble des menaces militaires et non militaires, des risques susceptibles d’affecter la vie de la nation, notamment en ce qui concerne la sécurité humaine, l’intégrité du territoire, la sécurité et la permanence des institutions, d’autre part la détermination des réponses que les pouvoirs publics doivent apporter à travers des stratégies cohérentes et holistiques.

Comme cela transparait, la mise en œuvre de la sécurité nationale doit être gouvernée par  les principes de cohérence, de coordination, de coopération, de redevabilité, de complémentarité, de légalité, d’inclusion et du respect du genre.  La sécurité nationale est en effet un savant dosage entre domaines régaliens et domaines concourants.  Par domaines régaliens, il faut entendre tous ceux qui relèvent de la souveraineté de l’État et qui sont essentiels à sa survie.

Il en est ainsi de la Défense, de la Sécurité Intérieure, de l’administration du territoire, de la diplomatie, de la justice, de la gouvernance politique et de la gouvernance économique. Les domaines concourants recouvrent quant à eux la sécurité humaine, la culture, la santé, l’environnement, l’éducation nationale et la recherche et tous les autres secteurs de développement. 

Des réponses structurelles et durables aux défis actuels et futurs

Les défis auxquels le Burkina Faso est confronté sont immenses dans chacun de ces secteurs.  Il faut donc des réponses structurelles et durables. Il convient en ce sens de mettre en place un cadre normatif de la sécurité nationale.  Ce corpus de textes législatifs et règlementaires  pourra contenir des dispositions relatives à l’organisation générale de la Défense, à l’organisation générale de la Sécurité intérieure, à la règlementation générale du  renseignement, à l’organisation de la cyber sécurité, aux stratégies sectorielles et spécifiques de la sécurité nationale. Toujours sur le plan de la structuration, il faut songer à  mettre en place des organes de gouvernance de la  sécurité nationale qui pourront comporter des  organes centraux et des organes  d’aide à la décision.

Au regard de leurs missions et de leur action sur le terrain, l’Agence nationale de renseignement, le Centre national d’études stratégiques, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, le Centre national de planification, de prévention et de gestion des crises pourraient  figurer parmi ces organes d’aide à la décision. En plus des structures dont le rôle n’est plus à démontrer chaque citoyen doit faire sienne les valeurs républicaines de primauté du droit, de tolérance, d'ouverture au monde et de rejet de la violence.

Face aux défis transverses que sont les catastrophes naturelles, les épidémies, les cybermenaces et, bien entendu, le terrorisme, le concept de sécurité nationale apparaît ainsi d'une grande utilité. Il permet tout d'abord de marquer qu'il ne s’agit pas seulement pour la nation de gérer les risques et menaces militaires traditionnelles relevant de la seule défense nationale. La sécurité de la nation n’est plus la seule affaire des FDS.

Elle relève d’une nécessité plus globale qui doit mobiliser l’ensemble des forces de l’État, bien au-delà des ministères de la Défense et de la Sécurité. Chaque burkinabè doit s’en convaincre  et agir comme véritable sentinelle pour la sécurité individuelle et collective. 

Jérémie Yisso BATIONO

Enseignant Chercheur

OUagadougou

 

 

 

 

 

 

 

 

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