C’est finalement ce mercredi 17 août 2016 que les conseillers de la commune rurale de Sabcé (15 km de Kongoussi) se sont réunis pour effectuer la mise en place du bureau du conseil municipal. Cette installation intervient après qu’elle ait été à l’origine interrompue le 20 juin dernier par les militants du Nouveau temps pour la démocratie. Cette fois-ci, c’est sous haute surveillance policière et sans les conseillers du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), que les élections se sont déroulées, rapporte l’Agence d’information du Burkina.
Au lendemain des élections municipales, les militants du NTD s’étaient opposés à la mise en place du conseil municipal le 20 juin dernier après l’élection du maire et ses deux adjoints. Cette situation a naturellement entrainé une crise à laquelle Nandy Somé/Diallo, la gouverneure du Centre-nord, a entrepris d’apporter une solution sans succès.
En vue d’une issue favorable de cette crise, il a fallu que le préfet du département, Kiswendsida Marguerite Badini joue sa partition, en convoquant les conseillers de la commune pour l’effectivité du vote ce 17 août 2016. Pour un meilleur déroulement du scrutin, des mesures sécuritaires conséquentes ont été prises. Ainsi, il a été fait cas d’un dispositif impressionnant de policiers et de gendarmes venus porter main forte aux agents en poste à Sabcé.
Par ailleurs, aucun conseiller du NTD n’était présent à ce rendez-vous. Après la tenue de ces élections qui prenaient en compte que les commissions et les conseillers régionaux, c’est Rigobert Nassa, qui a été porté officiellement à la tête de mairie de Sabcé. Celui-ci a aussitôt été installé dans ses nouvelles fonctions.
Séance tenante, il a confié être conscient de la situation dans sa commune et c’est pourquoi il compte « travailler avec des personnes ressources pour l’union de tous les fils et filles de la commune ». « Se bagarrer n’est pas un drame. Mais ne pas se pardonner est une fatalité », a-t-il soutenu.